Adapter le gouvernement du Canada à une nouvelle ère numérique interconnectée

le septembre 21 2017

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En tant que dirigeant principal de l’information (DPI) du gouvernement du Canada conscient de ce nouveau monde dominé par des plateformes révolutionnant des industries entières telles Uber, Airbnb ou Alibaba, je me demande souvent : « Combien de temps avons-nous avant que les gouvernements à travers le monde ne se transforment en plateformes? ». Il s’agit d’une question centrale, non seulement pour mon travail, mais pour la vie quotidienne de chaque citoyen canadien. Une question que j’ai décidé d’aborder dans l’article The Government of Canada’s Information Technology Strategic Plan (anglais seulement) publié dans le numéro d’août 2017 du Public Sector Digest.

Repenser le modèle de fonctionnement

Mon message-clé est simple : dans cette nouvelle ère numérique interconnectée, nous devons repenser complètement le modèle de fonctionnement du gouvernement. Nous devons voir notre gouvernement non pas de façon linéaire où les services publics sont seulement offerts par les fonctionnaires, mais plutôt comme une plateforme exponentielle où les renseignements sont disponibles et utilisés par des tiers afin d’offrir des services aux citoyens pour le compte du gouvernement.

Pourtant, jusqu’à ce jour, le gouvernement du Canada a mené ses activités dans un environnement où l’information n’est pas diffusée par défaut, où les partenariats ne prennent pas facilement racine et où les approches linéaires relatives à l’engagement sont un obstacle fondamental à la capacité du gouvernement à servir les citoyens.

C’est pourquoi, comme premier changement fondamental dans notre approche au numérique, nous avons publié, l’année passée, notre Plan stratégique sur la technologie de l’information pour 2016-2020. Ce Plan tente de tirer profit des effets de la technologie sur l’écosystème fédéral en se concentrant sur la façon dont le gouvernement gère ses actifs technologiques, la façon dont il forme et perfectionne ses employés et la façon dont il gouverne l’organisation. Autrement dit, le gouvernement du Canada doit changer et s’ajuster plus rapidement aux développements de plus en plus effrénés de notre société, et ce à tous ses niveaux d’activités.

Le gouvernement en tant que plateforme

Il ne fait aucun doute que nous continuerons à investir des fonds fédéraux à long terme dans les secteurs tels que les supergrappes, l’intelligence artificielle et autres technologies révolutionnaires. Nous devons toutefois récolter les fruits de ces investissements beaucoup plus tôt. Nous devons également privilégier une façon de penser où les agendas relatifs au gouvernement ouvert et aux services sont aux premières lignes de notre réflexion, et ce afin de créer les conditions permettant au gouvernement de fonctionner en tant que plateforme.

J’ai souligné certaines voies à suivre dans l’article, en commençant par le fait de se concentrer sur les outils qui permettent au gouvernement du Canada d’interagir de façon moderne. Il est essentiel d’avoir une architecture technologique appropriée pour répondre aux attentes des citoyens, de même qu’aux nouveaux besoins opérationnels de la fonction publique. Nous devons également adopter des approches novatrices pour demeurer au fait des nouveaux besoins en matière d’approvisionnement et améliorer la façon dont nous collaborons avec un nombre croissant de partenaires. Tous ces efforts en vue d’obtenir un gouvernement plus ouvert.

Une fonction publique pour l’avenir

Enfin, et plus important encore, nous devons placer les gens au centre de nos efforts au cours des prochaines années. Nous devons cultiver une fonction publique pour l’avenir qui intègre davantage de nouvelles approches et de nouvelles façons de faire. Nous devons donner la capacité à nos employés d’agir et de penser de manière numérique.

Un changement fondamental est nécessaire si nous voulons que notre fonction publique suive le rythme de ce nouveau monde. Nous devons nous ajuster afin de pouvoir répondre aux besoins traditionnels et aux nouvelles réalités. C’est un défi que j’ai accepté de relever lorsque je suis devenu DPI du gouvernement du Canada. Je suis extrêmement enthousiaste à l’idée de pouvoir travailler avec le personnel de la Direction du dirigeant principal de l’information pour ouvrir la voie vers la modernisation de l’environnement technologique de la fonction publique, et ce au profit de l’ensemble des citoyens canadiens.

Alex Benay
Dirigeant principal de l’information, gouvernement du Canada


Alex Benay est le dirigeant principal de l’information du gouvernement du Canada. Avant d’obtenir ce poste, Alex était président et chef de la direction de la Société des musées de sciences et technologies du Canada depuis juillet 2014.

De 2011 à 2014, Alex était vice-président, Affaires gouvernementales et développement des affaires, à OpenText. Il a joué un rôle de chef de file dans l’industrie numérique canadienne et a fait la promotion de la transition vers le numérique à l’échelle mondiale pour divers organismes, dont le G20, le Secrétariat pour les pays du Commonwealth et les Jeux olympiques. Avant son passage à OpenText, Alex a géré bon nombre d’équipes et de programmes à l’Agence canadienne de développement international, à Affaires étrangères et Commerce international Canada ainsi qu’à Ressources naturelles Canada et à Bibliothèque et Archives Canada.

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