Un gouvernement numérique audacieux

le octobre 20 2017

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Femme non identifiée : (hors micro) Alex, c’est le temps de (inaudible).

Alex Benay : Très bien. Je suppose donc que c’est maintenant qu’on va commencer à entendre parler du gouvernement numérique ouvert par rapport au gouvernement linéaire et de ce que cela signifie dans un contexte canadien.

Je suppose donc que dans notre cas, si vous commencez à nous entendre parler plus d’exponentiel, cela signifie que nous faisons plus de choses avec un plus grand nombre de personnes. Cela signifie en fait de supprimer les obstacles à l’accès du gouvernement, peu importe que vous proveniez d’une municipalité, d'une province ou du gouvernement fédéral, et que vous travailliez en collaboration avec une foule d’autres industries. Si on pense à la science ouverte et comment la NASA fait de plus en plus de science ou à la façon dont l’Union européenne parle de faire de la science ouverte un mécanisme par défaut, nous avons beaucoup de rattrapage à faire au Canada parce que le monde, malheureusement, change rapidement, et il continuera de changer à un rythme que nous ne pourrons jamais vraiment être en mesure de rattraper.

Cela signifie en fait que nous devons changer la culture du leadership — et non pas seulement le leadership à haut niveau, mais à tous les niveaux en ce qui concerne la façon dont nous choisissons de nous mobiliser dans le secteur public. Au cours des 150 dernières années au Canada, nous avons vécu dans un environnement où l’information était protégée et sauvegardée. Nous devrons peut-être commencer à examiner la façon dont l’information est de plus en plus diffusée en temps réel afin que nous puissions faire plus de science ouverte et plus d’innovation ouverte. C’est un véritable changement de culture.

Cela signifie que nous remettons en question le statu quo et ce que signifie être un gouvernement de type Westminster, dans le sens que certaines de ces idées préconçues sur la gouvernance évoluent dans un environnement numérique à un rythme très, très rapide. Nous devons donc examiner notre culture à l’interne à la fonction publique. Ce n’est pas une conversation sur la technologie; c’est tout simplement une conversation humaine.

Avons-nous une représentation adéquate des femmes en TI? Avons-nous une bonne diversité d’opinions? Avons-nous suffisamment de jeunes dans nos milieux de travail actuellement parce que je remarque que la plupart des nouveaux milliardaires dans le monde ont moins de 30 ans. Le monde a été complètement transformé par les économies de plateforme, pourquoi le secteur public serait-il différent?

Quand le gouvernement passera-t-il à une plateforme, comme ça a été le cas pour l’industrie hôtelière avec AirBnB et l’industrie du transport avec Uber? Nous ne voulons pas en arriver là. Il faut donc que nous examinions nos gens. Nous devons nous demander si nous leur avons donné l’occasion de réussir. Nous devons examiner les politiques qui pourraient être quelque peu désuètes compte tenu du monde dans lequel nous vivons, le changement numérique et le rythme auquel le changement s’opère.

Tout particulièrement dans une société interconnectée, nous devons examiner la façon dont nous menons nos activités au gouvernement. Une fois adoptée, quelle incidence aura l’intelligence artificielle sur certaines de nos institutions financières? Et que se passera-t-il si le gouvernement n’a pas adopté l’intelligence artificielle d’ici là parce que nous n’opérons pas le changement au même rythme que les autres secteurs? Je veux dire qu’il s’agit de questions fondamentales auxquelles nous devons commencer à trouver des réponses. Je veux dire qu’il n’y a pas de meilleur moment que maintenant pour travailler en techno dans le secteur public.

Donc oui, ça va être assez amusant. Les prochaines années devraient être très bien si je réussis à terminer certaines de ces entrevues. Malheureusement, je ne suis pas en mesure d’être avec vous au Japon. Je vais être dans une petite ville canadienne appelée Waterloo pour dévoiler notre tout premier projet pilote « Ouvert par défaut », dans le cadre duquel une partie du contenu du gouvernement va commencer à être publiée en temps réel, un peu comme ce dont nous venons de parler.

Donc oui, c’est la raison pour laquelle je ne suis pas au Japon. J’ai entendu dire qu’il s’agit d’un groupe formidable. Je suis désolé de ne pas être des vôtres. Vous allez être entre très bonnes mains avec Jennifer, qui va répondre à toutes les questions. Moi, j’ai un travail facile, je parle à la caméra, mais elle, elle va demander — répondre aux questions de tout le monde sur la scène.

J’écris de temps à autre un billet de blogue sur le site ouvert.canada.ca, mais je crois qu’il est temps de faire les choses un peu différemment. Ce que j’aimerais commencer à faire, c’est de faire le point régulièrement sur ce à quoi mon équipe et moi-même travaillons, ainsi que sur la direction que prend la TI au gouvernement du Canada.

Donc, à compter d’aujourd’hui, vous allez voir régulièrement des billets blogue de ma part sur le site ouvert.canada.ca. J’ai toujours été un ardent défenseur du principe ouvert par défaut, et j’espère que mon blogue servira à en élargir la portée.

Conférence de l’ICA, Tokyo, Japon.

Cet été, on m’a demandé d’assister à la conférence annuelle de l’ICA, qui a eu lieu à Tokyo, au Japon, et dont le thème était [Traduction] « Un gouvernement numérique audacieux : Faire preuve de leadership malgré les perturbations ». Malheureusement, je n’ai pas été en mesure d’y assister, car au même moment je participais à notre tout premier projet pilote d’approvisionnement « ouvert par défaut » à Waterloo, en Ontario.

Au lieu d’aller au Japon, on m’a demandé de préparer une courte vidéo pour faire le point sur ce qui se passe au gouvernement du Canada, et la façon dont le gouvernement s’adapte aux nouvelles technologies. La vidéo que vous pouvez visionner ici ne constitue qu’une partie de la présentation intégrale.

Je voulais également faire part de quelques éléments clés de la vidéo qui à mon avis sont extrêmement importants et que les fonctionnaires et les membres d’une société axée sur le numérique devraient garder à l’esprit.

Les processus ne l’emportent jamais sur le leadership

Les processus peuvent être utiles, mais ils ne devraient jamais remplacer le bon jugement ni le véritable leadership. S’il y a quelque chose que nous, au gouvernement du Canada, devrions faire, ou s’il y a des personnes que nous devrions habiliter, les processus ne devraient jamais constituer une bonne raison de dire de ne pas passer à l’action.

Effectivement, le gouvernement du Canada est une grande institution, et en raison de sa taille importante entrent en jeu les processus et les approbations. Malgré tout, nous pouvons quand même faire preuve d’adaptation, de souplesse et d’agilité. Notre réussite, et en fait notre pertinence aux yeux des Canadiens, en dépendent.

Éliminons les obstacles

Vous allez commencer à nous entendre parler plus souvent de gouvernement numérique ouvert; ce qui signifie faire plus de choses avec un plus grand nombre de personnes. Cela signifie en fait de supprimer les obstacles à l’accès du gouvernement, peu importe que vous proveniez du gouvernement municipal, provincial ou fédéral, ou travailliez en collaboration avec une foule d’autres industries.

À l’heure actuelle, nous le mettons en pratique de deux façons grâce à la création d’un conseil consultatif jeunesse sur le numérique (#DigitalYAC) et d’un conseil consultatif numérique. Le conseil consultatif jeunesse sur le numérique a été mis sur pied pour veiller à ce que le gouvernement du Canada tienne compte du point de vue des jeunes dans les initiatives axées sur le numérique à l’échelle du gouvernement du Canada. Pour sa part, le conseil consultatif numérique est un nouvel espace qui permet au gouvernement d’interagir avec des experts des secteurs public et privé et grâce auquel nous pouvons chercher à obtenir des conseils stratégiques et informels au sujet du gouvernement numérique et de la transformation numérique.

Les femmes dans le domaine de la technologie

Le gouvernement du Canada a-t-il une représentation adéquate des femmes en TI? Avons-nous, en tant qu’organisation, une bonne diversité d’opinions? Avons-nous suffisamment de jeunes dans nos milieux de travail actuellement? À mon avis, la réponse est non – pas encore.

Nous avons également besoin d’apprendre à mieux célébrer nos employés, et de les mettre sur la bonne voie pour qu’ils soient en mesure de diriger la fonction publique de demain. Cela signifie que nous devons mettre en place un cheminement de carrière qui permet de développer le leadership à la GI-TI. En outre, nous devons faire connaître les histoires de nos employés les plus talentueux afin que les personnes qui envisagent de poursuivre une carrière dans le secteur public constatent les diverses possibilités de cheminements de carrière pour les grands leaders de la collectivité de la GI-TI du gouvernement.

Continuons d’en parler

Comme je l’ai mentionné plus tôt, ce billet est le premier d’une longue série. J’espère qu’il a servi à vous apprendre certaines choses et qu’il vous a donné de l’inspiration.

Alex Benay occupe présentement le poste de dirigeant principal de l’information du gouvernement du Canada. Avant d’obtenir ce poste, Alex était président et chef de la direction de la Société des musées de sciences et technologies du Canada depuis juillet 2014.

De 2011 à 2014, Alex était vice-président, Affaires gouvernementales et développement des affaires, à OpenText. Il a joué un rôle de chef de file dans l’industrie numérique canadienne et a fait la promotion de la transition vers le numérique à l’échelle mondiale pour divers organismes, dont le G20, le Secrétariat pour les pays du Commonwealth et les Jeux olympiques. Avant son passage à OpenText, Alex a géré bon nombre d’équipes et de programmes à l’Agence canadienne de développement international, à Affaires étrangères et Commerce international Canada ainsi qu’à Ressources naturelles Canada et à Bibliothèque et Archives Canada.

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