L’impulsion de la collaboration

le mai 8 2015

Suivre :

  • RSS
  • Citer

Jean-Noé Landry est le directeur des initiatives stratégiques de Nord Ouvert. Il est un expert en développement de la démocratie et compte plus de 12 années d’expérience à l’échelle locale et internationale.

La transformation du gouvernement et l’engagement des citoyens au XXIe siècle englobent les données ouvertes. Les promesses de services publics améliorés, d’intégrité publique accrue et de gestion plus efficace des ressources publiques se concrétisent.

Les données ouvertes s’implantent. Au Canada, le nombre d’administrations municipales et provinciales ayant des portails sur les données ouvertes et des politiques en la matière a augmenté considérablement – il s’élève maintenant à plus de 50. Le gouvernement du Canada a publié la deuxième version du Plan d'action du Canada pour un gouvernement ouvert l’année dernière après un processus de consultation en plusieurs phases. Les Canadiens pourraient être surpris d’apprendre que la portée et l’ambition du plan ont permis au Canada de se positionner en tant que chef de file international parmi les autres membres du Partenariat pour un gouvernement transparent et les pays du G8. En effet, une récente étude menée par le Center for Data Innovation (en anglais) a classé le Canada au deuxième rang (aux côtés des États-Unis et après le Royaume-Uni) parmi les pays du G8 pour l’engagement qu’il a pris à l’égard des données ouvertes afin de promouvoir l’innovation et la transparence du gouvernement.

Dans l’ensemble du pays, les données ouvertes font régulièrement l’objet de discussions lors de conférences sur l’innovation, les technologies et le gouvernement ouvert. Les questions concernant les répercussions, la commercialisation et les normes constituent une priorité pour la collectivité canadienne des données ouvertes. Pourtant, nous devons mettre à profit les efforts investis jusqu’ici, communiquer nos pratiques exemplaires et élargir la collectivité des données ouvertes en collaboration et de façon stratégique. À bien des égards, la nécessité de coordonner les politiques, les licences et les stratégies en matière de données ouvertes est accentuée par la disposition géographique du Canada et sa structure administrative.  

Compte tenu de ces enjeux, le Sommet canadien sur les données ouvertes à Ottawa, le 25 mai, tombe à point avant la Conférence internationale sur les données ouvertes, une activité marquante qui se tiendra les 28 et 29 mai.

Créé trois ans plus tôt en Colombie-Britannique par l’ Open Data Society of BC, ce sommet régional est devenu une rencontre nationale permettant de faire le point aux chefs de file des données ouvertes venant du gouvernement, des médias, des entreprises, des organismes sans but lucratif et du milieu universitaire. Abordant le sujet de l’ampleur des données ouvertes, ainsi que les questions en suspens sur leur avenir, le thème de cette année consiste à mettre en place des collectivités de données ouvertes viables.

Le Sommet vise à créer un espace pour permettre de reconnaître et de mettre en commun différentes approches relatives aux stratégies d’engagement des citoyens et à la collaboration entre les gouvernements, notamment :

  • L’objectif du gouvernement provincial de l’Ontario de servir de plateforme pour des mesures collectives organisées en dirigeant la création d’initiatives et de partenariats pluri‑gouvernementaux, comme le groupe de travail sur les données ouvertes du secteur public de l’Ontario (Ontario’s Public Sector Open Data Working Group).
  • La stratégie Ville intelligente et numérique, récemment lancée par la ville de Montréal, qui situe clairement l’accessibilité, l’analyse et l’évaluation des données ouvertes au premier rang de son orientation stratégique et qui cherche à tirer parti de l’économie sociale et de la collectivité des jeunes entreprises de la région pour améliorer la qualité de vie de ses résidants.
  • L’engagement du gouvernement du Canada de collaborer « avec les provinces, les territoires et les municipalités afin d'éliminer les obstacles à des services de données ouvertes intégrés à l'échelle pancanadienne grâce à la mise en place de normes, de licences et de principes communs à tous les ordres de gouvernements », engagement énoncé dans le Plan d’action.
  • L’expérience du gouvernement de la Colombie-Britannique des initiatives liées à l’innovation technologique et à la collaboration comme BC Developer’s Exchange (en anglais) et GitHub (en anglais) pour favoriser l’engagement au sein de la collectivité des technologies.

Trop peu de Canadiens et d’intervenants sont au courant de l’engagement de leur gouvernement à l’égard des données ouvertes, et ce manque d’information et d’engagement reflète un problème plus grand pour la collectivité nationale des données ouvertes. Les progrès difficilement réalisés sur le plan de la promotion doivent maintenant contribuer à renforcer les écosystèmes diversifiés et dynamiques des données ouvertes. L’infrastructure et les politiques doivent créer les conditions nécessaires pour tirer profit des avantages des données ouvertes. Les gestionnaires des données publiques et les producteurs qui font l’expérience des nouvelles stratégies d’engagement doivent avoir des collectivités d’utilisateurs actives pour favoriser la demande et l’innovation. L’exercice de réflexion important au Sommet canadien sur les données ouvertes permettra de faire le point sur ces questions.

Visitez le site du Sommet canadien sur les données ouvertes pour obtenir la liste d’au moins 30 spécialistes canadiens et internationaux qui prendront la parole au Sommet le 25 mai à Ottawa, et acheter votre billet.

Centre de conférence Shaw d’Ottawa
Promenade du Colonel-By

Jean-Noé Landry, directeur des initiatives stratégiques et de la liaison, Nord ouvert

 

Les opinions exprimées dans cet article de blogue ne sont pas nécessairement celles du gouvernement du Canada. Ce blogue a été rédigé en anglais avec l'auteur et traduit en français pour le site ouvert.canada.ca.

 
Date de modification :